Je veux laisser une trace de ce que nous vivons en ce moment.
Dans quelques années nous n'y penserons plus, car nous aurons repris le cours normal de nos vies.
Nous pourrons relire cet article, pour nous remémorer ce moment, même si au moment où je l'écris, je ne connais pas encore la suite des évènements.
Nous sommes actuellement confinés chez nous. Plus de travail, plus d'amis sauf par téléphone et plus de sorties.
Nous vivons une remise à niveau de notre vie sur tous les plans. Tout ce qui nous semblait normal ne l'est plus, toute notre liberté de nous déplacer n'existe plus. Les parents se chargent de l'éducation de leurs enfants, en faisant les devoirs avec eux en ligne. Les tâches ménagères sont à jour. Nous redécouvrons le plaisir de jouer aux jeux de société, et de cuisiner, puisque nous avons le temps.
En voyant le bon côté des choses, nous sommes en famille et le plus grand nombre en bonne santé.
Nous vivons une incursion hors du temps, même les animaux se rendent compte du changement. Le bruit de la circulation s'est arrêté, nous n'entendons plus qu'une voiture de temps en temps.
J'ai lu le message d'une habitante de Mossig Mag à l'attention des gens en première ligne, comme les médecins, les infirmières et bien d'autres. C'est un beau geste, car je n'ai pas vu d'autre message. Ces gens ont beaucoup de mérite en temps ordinaire, mais actuellement ce sont des héros, pour nous assurer notre nourriture et prendre soin de notre santé et de notre sécurité.
Parmi nos amis, quelques-uns sont confrontés à cette dure réalité, mais ils veulent se battre pour nous, malgré tout. Je les admire, car certains par leur fonction auraient la possibilité de se mettre en retrait ou de prendre des congés, mais ils suivent un objectif communautaire, supérieur à leur petite personne.
Restez chez vous, prenez soin de vous et de votre famille et tenez le coup durant cette pause obligatoire.
Vous pourrez commenter mon article.
Le Covid 19
Le virus n'est pas dans l'air. Il se transmet d'une personne à une autre par les sécrétions respiratoires (postillons, éternuements, toux ou en se serrant la main). Il est transmis de l'humain à un autre humain. Il n'y a aucune preuve à ce jour de contamination par les animaux domestiques.
Le délai d'incubation est de 3 à 15 jours.
Pour éviter toute contamination :
- Ne pas s'approcher de quelqu'un à moins d'un mètre.
- Se laver les mains très régulièrement
- Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir
- Se saluer sans se serrer la main, ni s'embrasser
- Utiliser des mouchoirs à usage unique et les jeter
Les dates
Vendredi 14 février 2020
Premier décès en France d’un patient âgé de 80 ans hospitalisé en France des suites du Coronavirus COVID-19.
Jeudi 12 mars 2020
Mobilisation des médecins, des soignants, mais aussi d’étudiants et de jeunes retraités.
Samedi 14 mars 2020 à minuit, les cinémas, les restaurants, les bars, et tout autre lieu de rencontre sont fermés au public.
Tous les établissements indispensables à la vie, restent ouverts, les commerces alimentaires, les pharmacies, les stations-services, les banques, les hôtels, les bureaux de tabac et autres établissements nécessaires.
Lundi 16 mars 2020
Fermeture des crèches, écoles, collèges, lycées et universités pour une durée minimum de 15 jour.
Mardi 17 mars 2020 à midi, confinement des habitants durant 15 jours au minimum.
Les déplacements sont interdits sauf dans les cas suivants et uniquement à condition d'être munis d'une attestation pour :
- Se déplacer de son domicile à son lieu de travail dès lors que le télétravail n’est pas possible
- Faire ses achats de première nécessité dans les commerces de proximité autorisés
- Se rendre auprès d’un professionnel de santé
- Se déplacer pour la garde de ses enfants ou pour aider les personnes vulnérables, ou pour un motif familial impérieux, dûment justifié, à la stricte condition de respecter les gestes barrières
- Faire de l’exercice physique uniquement à titre individuel, autour du domicile et sans aucun rassemblement.
Source : L'Organisation Mondiale de la Santé
Déclaration – Tous les pays doivent prendre les mesures les plus audacieuses pour arrêter la COVID-19
Déclaration à la presse du docteur Hans Henri P. Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe
Copenhague (Danemark), le 17 mars 2020
Mesdames et Messieurs, nous tenons ce point de presse depuis UN City, un bâtiment vidé de son personnel qui travaille à distance comme mesure de distanciation sociale en réponse à la COVID-19.
La vie de millions de personnes est en train de changer radicalement dans la Région européenne de l’OMS. Il s’agit tout simplement d’une nouvelle réalité. Le rôle des services de santé publique est bien compris. La valeur des personnels de santé n’a jamais été aussi appréciée.
À l’heure actuelle, 152 pays dans le monde sont touchés par ce nouveau virus, et plus de 7 000 personnes ont perdu la vie. Un tiers des cas signalés dans le monde sont observés dans la Région européenne.
L’Europe est l’épicentre de la première pandémie de COVID-19 et tous les pays, sans exception, doivent prendre les mesures les plus audacieuses pour arrêter ou ralentir la propagation de ce virus. Ces « actions les plus audacieuses » doivent revêtir une dimension communautaire. Penser que « cela ne me concerne pas » n’est guère une option.
La Région, et c’est une bonne nouvelle, est en alerte et sur ses gardes. Des mesures de préparation et de riposte ont été prises à de multiples niveaux dans tous nos États membres. Nous surveillons ces mesures en permanence, et organisons des consultations régulières avec nos homologues des ministères de la Santé afin de collecter et de partager des informations utiles.
L’une des questions les plus fréquemment posées par nos États membres ces jours-ci est la suivante : « les gouvernements en font-ils assez pour arrêter l’épidémie ? » Et la deuxième question est : « les gouvernements en font-ils de trop ? Est-ce justifié ? » Pour répondre à cette question, permettez-moi de préciser quelques points concernant l’ampleur de la riposte menée en Europe.
Tout d’abord, nous faisons actuellement face aux scénarios des « quatre C » de la flambée épidémique :
aucun cas ;
premier cas ;
premier « cluster » (groupe de cas) ;
premières preuves de transmission communautaire.
La flambée épidémique progresse à un rythme différent selon les pays, en fonction de facteurs démographiques et d’autres facteurs. Certains de nos États membres font face aux scénarios 2 et 3, et beaucoup font face aux scénarios 3 et 4. Si les mesures de base de chaque scénario sont les mêmes, l’accent est mis différemment selon le scénario de transmission dans lequel se trouvent les pays.
Chaque pays doit évaluer sa propre situation et son propre contexte, y compris la propagation du virus, les mesures en place et l’acceptabilité sociale, et adopter les interventions les plus appropriées.
Cependant, tous les pays doivent :
se préparer et être prêts ;
détecter, protéger et traiter ;
réduire la transmission ; et
innover et apprendre, tout en protégeant les personnes vulnérables.
Il ne faut pas adopter « l’une ou l’autre » solution. Il s’agit d’un ensemble de mesures globales qui peuvent générer les meilleurs résultats.
À chaque stade, le public doit être informé et guidé sur la manière de se protéger et de protéger les autres, de soutenir leur communauté et de maintenir un sentiment de normalité dans des circonstances extraordinaires. Les services de santé doivent disposer des équipements nécessaires pour soigner les personnes gravement atteintes, et pour protéger les agents de santé contre l’exposition.
Nous avons la chance qu’en Europe, de nombreux pays disposent désormais d’un plan d’intervention national prévoyant des mesures multisectorielles efficaces, et d’une forte capacité d’analyse en laboratoire.
L’expérience de la Chine et d’autres pays montre que les tests et la recherche des contacts, combinés à des mesures de distanciation sociale et de mobilisation de la communauté, lorsqu’ils sont mis en place avec rapidité et efficacité, peuvent prévenir les infections et sauver des vies.
Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe délivre une expertise et des conseils techniques, collecte et partage des informations et des innovations avec l’ensemble de ses 53 États membres, et travaille avec eux 24 heures sur 24.
À ce jour, nous avons dépêché, sur demande, des équipes d’experts pour la préparation des hôpitaux, la coordination, la planification du secteur de la santé, les services de laboratoire, la préparation, et l’intervention rapide dans le cadre d’une quarantaine de missions menées dans les pays de la Région.
Nous avons une équipe solide sur le terrain en Italie, tant à Rome qu’au bureau de l’OMS à Venise.
Nous collaborons actuellement avec les partenaires du Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie et les équipes médicales d’urgence en vue de renforcer les capacités et de répondre ainsi à une demande croissante de soutien sur le terrain.
L’OMS surveille le risque potentiel d’interruption de l’approvisionnement en médicaments, en se concentrant sur les médicaments essentiels pour les soins de santé primaires et les urgences, notamment les antibiotiques, les analgésiques et les traitements contre le diabète, l’hypertension, le VIH et la tuberculose.
L’OMS fournit du matériel de laboratoire, des appareils médicaux et des équipements de protection individuelle aux pays qui en ont besoin. Nous sommes conscients de certaines pénuries critiques et, pour y remédier, nous travaillons main dans la main avec des partenaires tels que la Commission européenne, l’OMS au niveau mondial et le secteur privé.
Nous intensifions notre coopération avec les fabricants, et augmentons la capacité d’analyse des laboratoires.
Je tiens à souligner que la demande et le besoin de notre soutien vont en augmentant. Les ressources sont essentielles pour appuyer nos efforts afin que personne ne soit laissé de côté, ou à l’écart. Chaque membre de la société a un rôle à jouer : ne pas être infecté soi-même, et si on est infecté, protéger les autres, en particulier les personnes âgées et les personnes présentant des affections préexistantes.
Nous vivons une époque sans précédent. Il est important que les pays travaillent ensemble, apprennent les uns des autres, et harmonisent leurs efforts. Le virus peut être vaincu par la solidarité au sein des communautés, des nations et de notre Région, ainsi que par la résilience psychologique de chacun. Je vous remercie.
Article publié par Libellule de Marlenheim